Ce matin je vois à vérifier si j'ai fait la "paperasse". Je me suis rendue compte que j'avais oublié de faire la demande de mon relevé d'emploi pour le chômage. Quel oubli. Ce n'est pas parce que je suis riche mais parce que j'ai oublié tout simplement. Alors avant de fermer mon accès à internet je règle mes papiers.
J'en profite aussi pour dire au revoir à MA ville. Magog a été ma ville d'adoption, moi la fille de Montréal. Je suis passée par la Montérégie et suis arrivée en Estrie à 27 ans. C'est à Magog que j'ai vécu le plus longtemps. C'est à Magog que mes enfants ont grandi. C'est leur ville et ils sont magogois. J'ai tous mes souvenirs à Magog et par ricochet, par le travail, à Sherbrooke. Mais ma ville demeure Magog. Je m'en vais à Rivière-au-Renard, village de mes ancêtres maternels, mais au fond ma ville demeure Magog. Je suis avant tout une magogoise et c'est ce matin que j'ai compris cela. Je ne suis ni montréalaise, ni sherbrookoise, ni renardoise, je suis magogoise et cela encore pour longtemps je crois. C'est en vivant dans cette ville que j'ai fait les rencontres parmi les plus belles et les plus enrichissantes de ma vie. Il y a les amis de Montréal, du Centre de Recherche et il y a les amis de Magog, via le travail. J'aime ma ville. J'aime la rue Principale, la Pointe Murray, le Quai, la piste cyclable, la piste piétonnière qui devient une patinoire en hiver, les restaurants chers et moins chers, la rue Sherbrooke, le mont Orford, et, surtout j'aime le lac. J'aime aussi cueillir des pommes à St-Benoit-du-Lac, marché dans ses sentiers si paisibles. J'aime tout.
J'aime les gens que j'ai connu en Estrie et j'aime aussi les gens que j'ai connu à Montréal. Comme j'aime aussi les gens que je vais rejoindre demain pour une autre étape de ma vie. La troisième. Voilà, ce matin je voulais juste vous parler de MA ville, de celle que je quitte avec tristesse et que je suis allée voir et que je retournerai voir à chaque visite.
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